Par Jean-Pierre Guyard

100 ans bientôt…

i nous manquons d’informations sur les températures de l’été 1922 pour établir une comparaison avec celles de cette année, il y a fort à parier que dans le milieu de la compétition automobile du Mans, le mercure intellectuel atteignait déjà un haut niveau. Georges Durand, secrétaire général de l’Automobile Club de l’Ouest a, depuis deux ans, l’idée de créer une compétition permettant de faire évoluer les techniques automobiles et d’en promouvoir les ventes.

Il n’est pas le seul. Lors du Salon de l’Automobile de Paris qui ouvre ses portes en octobre, le Sarthois rencontre Émile Coquille, représentant un fabricant anglais de roues à rayons et Charles Faroux, alors rédacteur en chef de La Vie Automobile. Si tous trois ont le même objectif, le type de compétition diffère : Faroux pense à une course de huit heures, Coquille à 1 000 km, Durand appuie son idée de 24 heures non-stop avec deux pilotes se relayant. Il obtient gain de cause. Les 26 et 27 mai 1923 ont lieu les premières 24 Heures du Mans.

Nous vous proposons d’en découvrir l’évolution, vue par des Sarthois, grâce à une série d’articles qui commence dans ce numéro et se poursuivra jusqu’en juin 2023.
Il est évident que nous continuerons dans le même temps à vous présenter l’histoire et le patrimoine de notre département. C’est ainsi que nous avons pensé qu’il serait rafraîchissant de parler du vignoble sarthois et de sa pépite, le Jasnières, à boire sans excès bien sûr, comme le préconise l’auteur. Nous n’oublions pas les personnages marquants tels le musicien fléchois Léo Delibes, la famille Boudet, entrepreneurs sarthois, Jehan de l’Espine et son précieux almanach ou Paul Angoulvent, créateur de la collection Que sais-je ? que nous avons tous consultée sans savoir, je le confesse humblement, qu’il était sarthois.

Nous espérons que cette diversité des sujets traités vous permettra de sortir de l’actualité ambiante parfois bien terne.

Jean-Pierre GUYARD
Président et directeur de publication