our saluer leur semblable, les Japonais courbent l´échine, les Esquimaux se frottent mutuellement le nez, tandis que dans d´autres contrées, on s´embrasse sur la bouche...
Chez nous, au Grand Siècle, les mousquetaires balayaient le sol avec les plumes de leur chapeau, et les hauts-de-forme prirent la suite en se soulevant à une hauteur proportionnelle à l´importance du personnage salué. Le Front Popu a levé le poing, et puis d´autres ont levé le bras avec toutes les conséquences qui en ont résulté. C´est alors que les Anglo-Saxons ont imposé le shake-hand, cette habitude de serrer la dextre de son interlocuteur en toute occasion, et avec, comme pour le coup de chapeau, un degré de vigueur reflétant le respect, la soumission, la compassion ou l´indifférence... Car la façon d´effleurer ou de broyer des phalanges révèle toujours le caractère, l´humeur du jour, les préoccupations, ou le degré social de celui qui l´exécute.
On peut donc trouver, entre autres : la poignée de main virile, dominatrice et parfois vengeresse qui vous écrase les métacarpes ; celle, molle et imprégnée de transpiration, de celui qui vient quémander, se trouve dans la peine ou n´a pas la conscience tranquille ; celle, affairée et condescendante du supérieur à son subordonné ; celle de l´homme politique, contraint, surtout en période électorale, de serrer un tel nombre de mains que ses doigts martyrisés menacent de se mettre en grève...
Notons que la nouvelle génération semble peu à peu ringardiser la poignée de main, les jeunes se saluent ou se congratulent maintenant par une vigoureuse claque sur la paume de la main à la manière des sportifs... (à éviter toutefois de saluer de la sorte votre belle-mère ou votre supérieur hiérarchique).
Et que dire de la sempiternelle question qui accompagne toujours la rencontre de deux paumes de mains, ce fameux ÇA VA ?... Question qui devrait être évitée, celui qui la formule s´exposant à un long et indigeste résumé de l´état de santé de son interlocuteur... Mais non ! Elle est devenue tellement banale que celui à qui elle est destinée y prête bien peu d´attention... À part, bien entendu, le malade cloué sur son lit d´hôpital et qui se voit en prime gratifié de quelques oranges.
Alors ? Ça va la V.M.S. ?
La Vie Mancelle & Sarthoise se porte bien, merci... À bientôt soixante printemps, elle va son petit bonhomme de chemin, et son bilan de santé lui donne encore de nombreuses années d´existence.
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Le sommaire à la loupe
LE SOMMAIRE A LA LOUPE
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Le 41e Salon des Arts Plastiques du Mans se tiendra du 20 janvier au 10 février 2019, salle Paul Courboulay, avec Robert MORVAN, Nolwenn MORVAN, NÉLO, Auteur(s) : VMS Genre/Thème : brève
(Art. 17542)
Pour célébrer son 25e anniversaire, le Chœur dirigé par Nelly Heuzé proposera un spectacle lyrique en huit tableaux, «Les Fêtes d’Orphée» Auteur(s) : VMS Genre/Thème : brève
(Art. 17543)
exposition : Le Mans sous l´occupation ; service municipal Tourisme et Patrimoine et l´association AOK7, Exposition à la Maison du Pilier-Rouge Auteur(s) : VMS Genre/Thème : brève
(Art. 17544)
Ça va ? - Manuel Cordouan, alias Nicolas Quillet, préfet de la Sarthe, a donné une conférence à l´issue de l´assemblée générale de La Vie Mancelle & Sarthoise du 26 septembre dernier. Auteur(s) : Gallienne Pierre Genre/Thème : éditorial
(Art. 17561)
Le rhododendron centenaire, commémoration à Monfort-le-Rotrou, morts au champ d’honneur le 21 juillet 1918 : Arsène Milcent et Louis Papin, tué à l’ennemi. Ils avaient 20 ans. Auteur(s) : Goisedieu Claude Genre/Thème : Guerre 1914-1918
(Art. 17565)