Le dimanche treize de juillet [1788] a sept heures du matin
Un fléau qui répand la terreur
Fléau que Dieu dans sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre
La grêle, puisqu’il faut l’appeler de son nom
a dévasté, ruiné, anéanti l’esperance de toutes les especes de récolte en plusieurs provinces, et particulièremt dans notre Beauce et notre diocese. Il est difficile de se peindre la désolation et le malheur des pauvres grêlés surtout de ceux des paroisses nos voisines, Saumeray, Bouville, Vitrai, Montemain qui éprouvaient pour la seconde fois de suite cette affreuse calamité. Il s’est trouvé des grains de grêle d’une grosseur incroiable, du poids de plusieurs livres dans les environs de Rambouillet… Le gouvernement a commencé par distribuer une faible portion de secours aux plus pauvres cultivateurs pour encourager les semences prochaines. La paroisse d’Alluÿe a reçu au total la quantité de trente septiers de bled mesure de Châteaudun puis une somme de cent écus dans le fort de l’hiver pour les plus nécessiteux, cultivateurs ou non, plus une autre de 200 livres….
Le 13 juillet 1788, la grêle a traversé la France et a ravagé dans son cours cette paroisse.
Le 13 juillet 1788 la paroisse de Bouville et une infinité d’autres ont essuyé une grêle de la nature la plus destructive qui a occasionné une perte considérable celle de cette paroisse a été évaluée à cent quarante et tant de mille livres.
Le 13 juillet 1788 nous avons eu une grêle qui a ravagé un tiers de notre royaume. Le diocèse de Chartres a perdu au moins par cette grêle 12 millions.
21 septembre 1788. Mandement de l’évêque de Chartres « pour ramasser des quetes pour secourir les infortunes habitans qui acompter depuis Poissy jusque a Chartres et Châteaudun on compte pres de deux cent paroisse gresle ravage par une enorme gresle avec une tempete dont leglise de Sourd a ete presque entierement renverse et la tour de Galardon abbatu pres de deux cent paroisse dans le diocese de Chartre perdu par ce fleau arrive le 13 juillet jour de dimanche vers les huit heures du matin dont évalue la perte audela de 12 000 000 lt » .
…lt : livres tournois
En l’année 1788 est arrivé un orage le 13 juillet qui a eu au moins 120 lieues de long sur 4 à 5 de large. Presque tous les bleds où elle a passé ont été moissonné par ce fléau, surtout dans la Beauce…
Le Dim. 13. a 7 heures du matin horrible grêle qui a desolé une etendüe de plus de 40 lieues depuis environ Vendome jusque par dela Paris, la Flandre françoise…
…dans l’été de 1788, au 13 de juillet, la grêle a ravagé un dixième environ du Royaume pour la production…
Le 14 juillet 1788 il y a eu un orage qui a été accompagné d’une grêle qui a dévasté 140 paroisses de la Beauce et les a laissées sans aucune ressource. Trois autres provinces ont éprouvé le même sort.
Le 13 juillet 1788, il y a eu un terrible orage mêlé d’une grêle si forte, si grosse et si généralle qu’elle a ravagé toute la belle Beauce. Cette paroisse a été grêlée à moitié ; le clocher de Gallardon a été renversé et tous les fermiers de la belle Beauce ont été ruinés. Les vignes ont beaucoup souffert…
Le dimanche 13 juillet 1788, à 8 heures et demie du matin a éclaté un ouragan terrible et inouï meslé d’éclairs de tonnerres affreux qui a presque en même temps et dans l’espace d’un quart d’heure ravagé détruit abysmé moisson luzernes fruits légumes arbres fruitiers et cela dans l’étendue des deux tiers de la Beauce, du Perche, du Chartrain.
Le 13 juillet 1788 à six heures et demie du matin il s’éleva un horrible ouragan qui fit des ravages terribles : bâtiments renversés, arbres arrachés, coupés, vitres brisées, moissons enterrées, bestiaux tués ou blessés, hommes et femmes blessés. Ce n’étoit pas dans plusieurs endroits de la grêle, c’étoient des glaçons qui bondissoient sur terre et portaient quatre ou cinq coups meurtriers à ce qu’ils rencontroient. On en a pesé à Chambourcy qui se sonttrouvés du poids de 10 livres. Icy toute la plaine du Haut-Douy a été perdue, il n’y restoit pas un boisseau d’avoine… La rose du pignon de l’église a été brisée. On a évalué la perte d’ici à 10 117 livres… Il y a une loterie à Paris dont le fond est de 30 000 000 de livres en faveur des grêlés…
C'est en cette année le treize de Jüillet qu'est tombée une grêle affreuse dont on n'a pas même d'exemple dans l'histoire. à sept heures et demi du matin on eût une obscurité égale à une eclypse ordinaire.
Il commença à tomber quelques grains de grêle, mais sans aucune suite à Epernon, une legere tempête s'enleva jusqu'a chaleine paroisse d'Emancé où tout fut saccagé.
La nuée commença à Brisolles, parcourût une partie du Perche, la majeure partie de la Beausse, Sanville, Etampes et au delà, St Germain en Laye et tous les adjacents, partie de la Brie, de la Boürgogne, de la Picardie, de la Flandre, de la Hollande et un peu en Angleterre, et tous les ravages presque à la même heure, presqu'aussitôt le bled doubla de prix et de dix huit livres monta à près de trante, le petit bled qui valoit 10 lt à 12 augmenta jusqu'à 22 lt pour surcroît d'affliction les terres épargnées n'ont produit en genéral que deux septiers.
L’année 1788 est trop remarquable par un orage arrivé le 13 juillet dont la grêle a ravagé une étendue de plus de 80 lieues. La perte de cette paroisse a été estimée à 80 000 livres.
13 juillet 1788. Orage qui a perdu le tiers de la recolte en France et qui parcourut depuis la Bretagne par la Touraine lorneannois lisle de France une partie de la Picardie et de lartois.
Le 13 juillet 1788, un ouragan affreux accompagné de grêle épouvantable a ravagé toute la campagne, détruit toutes les toitures en ardoises et thuilles… Ce dommage a été fait en cinq minutes à une heure et demi du matin…
L’an 1788 depuis le 6 aoust jusqu’au 18 octobre a été faite presqu’à neuf la reconstruction du clocher de cette église qui a été diminué de 16 pieds et qui ci-devant suivant une tradition l’avoit été de 6. Depuis longtemps il menaçoit d’une ruine prochaine. Le terrible ouragan du 13 juillet, qui avoit renversé des églises nous fit craindre le même sort pour la nôtre… Les pièces principales et en grand nombre étoient pourries…
Cette année est remarquable par le dégât causé par la grêle en plusieurs provinces et notamment dans la Beauce et la Picardie. Dans la seule élection de Chartres il y eut 99 paroisses ravagées. Les grains de toute espèce furent pillés sans qu’il en restât presque aucun vestige les vignes et les arbres furent brisés et même arrachés. Des églises et un grand nombre d’édifices publics et d’habitations particulières furent renversées ou endommagées…
L’année 1788 est remarquable et peut faire époque comme une des plus malheureuses… et les chaleurs excessives de l’été qui ont occasionné le 13 juillet un orage avec une grêle énorme qui ont fait le plus grand ravage…
Le dimanche 13 juillet 1788 sur les sept heures du matin une grêle considérable accompagnée d’un tonnerre épouvantable a dévasté dans le seul diocèse de Chartres 274 paroisses. Elle a porté ses ravages jusque dans la Flandre et peut-être au-delà. La perte qu’elle a occasionnée à cette paroisse a été estimée à environ 30 000 livres… le même malheur étoit arrivé à cette paroisse l’année dernière le même jour 13 juillet à trois heures après midi mais avec beaucoup moins de perte.
Le 13 juillet 1788, la paroisse a été grêlée partie, savoir le terroir de Montainville et de Chavernay. La perte a été de plus de 20 000 livres. Il y a eu plus de 20 paroisses qui ont plus souffert que la nôtre.
Le 14 juillet 1788 grêle épouvantable le dimanche à 7 heures du matin qui a détruit toutes les récoltes dans cette paroisse et autres voisines dans un rayon ou étendue de plus de 50 lieues de pays.
« ad rei memorium »
Le treize juillet 1788 jour de dimanche, a huit heures du matin un ouragan furieux s’est elevé du côté du sud-ouest. Le tonnerre, le vent, la grêle formoient tous ensemble un bruit effroyable. Depuis Paras, jusqu’à Barmainville, dans la largeur de Garville à Champillory, tout a été battu en rüine.Le degat a commencé aux environs du bourg et s’est etendu jusques bien au dela du pavé de Paris.
Cet ouragan a ruiné un grand nombre de paroisses depuis la Croix Briquet, route d’Orleans, en remontant vers le nord, a l’orient et au couchant. La Beauce, l’Isle de France, la Brie, la Picardie, et on dit aussi la Bretagne, ont ressenti ses effets desastreux. La perte qu’il a causé est immense. On a rapporté avoir trouvé dans des anciens registres que pareil ouragan avoit occasionné a même jour, a même heure, il y a quatre cents ans de semblables ravages.
Picard curé d’Oinville
Le 13 juillet 1788 il y a eu 85 paroisses du diocèse de Chartres entièrement grêlées.
Le dimanche 13 juillet 1788, à sept heures et demie il est tombé pendant l’espace de trois minutes une gresle qui a ruiné aux deux tiers les moissons de cette paroisses… a renversé l’église de Sours, la tour de l’église de Gallardon…
Le 13 juillet 1788, le matin à 7 et 8 heures un orage sans éclats de tonnerre et une foudre sans exemple a grêlé un nombre innombrable de paroisses…
[en marge :] Ouragan venant du sud-ouest
Le 13 juillet [1788] le dimanche a sept heures et demie du matin un ouragan affreux qui avoit eté precedé d’un tonnere mediocrement fort mais continuel pendant environ une demie heure a commencé avec la plus grande impetuosité. La grêle a eté si forte et abondante l’orage a eté si furieux qu’en cinq minutes les grains les fruits de toute espece ont été gachés la moisson qu’on devoit commencer quelque jours après a été entierement detruite en sorte que ce qui reste coutera a ramasser plus qu’il ne vault.
De quatre moulins celuy de pierre est resté seul et fort endommagé les trois autres ont eté renversés et detruits. Dans celuy du château ou six personnes etoient deux ont eté tués par la chute et les quatre autres dangereusement blessés… et ce qu’il y a de plus triste notre pauvre eglise a eté renversée depuis le pignon … qui reste [resté] seul a garanti le bout du rond point si fort ébranlé … la voute de la Vierge ont eté transportés fort loin ; toute la charpente jettée dans le cimetierre et brisée…
Le lundi 14 juillet 1788, a été inhumé « Denis Parfait Geremie Milocheau agé d’environ onze ans en son vivant fils Denis Milocheau journalier et de defunte Anne Marguerite Amy ses perre et mere lequel est decedé d’hier a sept heures et demie du matin surpris dans un moulin que la foudre à renversé et brisé sous les ruines duquel on a trouvé le dit corps tout moulu… »
Le lundi 14 juillet 1788, a été inhumé « Pierre Colas agé de soixante quatre ans en son vivant mary de Marie Catherine Henry de la paroisse de Voise, garçon meunier dans celle cy lequel est subitement decedé d’hier a sept heures et demie du matin surpris dans un moulin que la foudre a renversé et brisé, sous les ruines duquel on a trouvé ledit corps tout moulu… »
L’an 1788, le 13 juillet « entre 7 et 8 heures du matin cette paroisse a été grêlée de manière que l’on a pu ryen récolter… Elle a tombé fort dru icy et grosse comme des œufs de pigeon. Elle a cassé beaucoup de tuiles et presque toutes les vitres. Proche de Saint-Germain en Laye on a pesé des morceaux de grêle qui ont pesé depuis 8 jusqu’à 10 livres : c’étaient des morceaux de glace… »
Le dimanche 13 juillet 1788 vers les 7 heures et demie il fit un orage affreux, un ouragan terrible qui ravagea la maison de l’abbaye de l’Eau…